Chronologie des chantiers des NPA 2 et PANG

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Les débats menés au Parlement autour du projet de loi de finances initiale pour l’année 2019 permettent de suivre l’avancement des programmes dont celui pour le « Porte-Avions de Nouvelle Génération » (PANG) qui a bénéficié d’un coup d’accélérateur de la part du Président et du gouvernement par le truchement de la ministre de la Défense, Mme Parly. C’est l’occasion de connaître le calendrier actuellement envisagé et qui est plus contraint que ce qui était prévisible, point central de ces lignes. Et c’est l’occasion de confronter ce calendrier avec l’hypothèse de retour à la permanence aéronavale dans l’optique du troisième arrêt technique majeur du Porte-Avions Nucléaire (PAN) n°1 Charles de Gaulle en 2028. Le PANG étant, dans les deux hypothèses, le successeur du porte-avions Charles de Gaulle. Mais sera-t-il devancé par un grand frère ?

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« Les escorteurs rapides » par Robert Dumas et Bertrand Magueur

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MM. Robert Dumas et Bertrand Magueur nous livrent une monographie exhaustive des 18 escorteurs rapides dont la tête de la série était Le Corse (1955 – 1975). C’était l’une des classes du relèvement naval opérée par la IVe République dans les années 1950, l’une des figures de proue de ce premier chantier : la reconstitution des flottilles légères par l’industrie nationale. Le chantier suivant sera la reconstitution des forces de projection et la constitution de celle de dissuasion. Que reste-t-il des escorteurs rapides, hormis les souvenirs des anciens ? Quelques innovations et missions qui irriguent toujours les frégates françaises…

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Croiseurs De Grasse et Colbert : refonte Terrier ?

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L’achèvement du croiseur De Grasse (10 septembre 1956 – 1973) ainsi que la construction du croiseur Colbert (5 mai 1959 – 1991) relèvent de décisions dont les rationalités méritent d’être explorées dans la mesure où ces bateaux étaient obsolètes dès leur mise en service. Et c’est pourquoi le fait qu’une demande de livraison – gratuite – de systèmes d’arme RIM-2 Terrier aux États-Unis d’Amérique ait été aussi facilement écartée mérite d’être présentée avant d’entamer des recherches complémentaires.

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Le difficile renouvellement des navires de ligne français

Le Dunkerque au havre _ au fond le Strasbourg

Le Dunkerque au Havre le 17 juin 1939 avec au fond le Strasbourg (Collection Wilfried Langry)

A la fin de la Grande Guerre, dans un contexte de désarmement généralisé, la Marine Nationale n’apparaît pas comme une priorité. Pourtant, beaucoup de grands navires sont fatigués et usés par quatre années de service.

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Coûts d’un bâtiment de combat : projections sur 30 ans

© Marine nationale. L'Aquitaine dans le bassin n°9 (Brest) avant la MECO.

© Marine nationale. L’Aquitaine dans le bassin n°9 (Brest) avant la MECO.

Deux grands postes de dépenses constituent des lignes budgétaires, au moins, aussi importantes que celles dédiées aux conceptions et constructions des bateaux. La première est constituée par l’indisponibilité des plateformes navales en raison de leur nécessaire immobilisation pour Maintien en Condition Opérationnelle (MCO). La deuxième est matérialisée par l’équipage qui arme le bateau et qui peut, lui seul, lui donner sa pleine mesure opérationnelle.

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2018 : mises sur cale des Alsace et Lorraine ?

© Naval group.

© Naval group.

Les Cassard (1985 – 2021) et Jean Bart (1988 – 2022) furent construites (1982-1991) avec des RIM-24 Tartar reçus des États-Unis en 1965 et débarqués des escorteurs d’escadre Bouvet et Kersaint. Remplacer le Tartar par le PAAMS était envisagé : les coûts et les faiblesses structurelles des frégates condamnaient cette refonte. Le retrait de service glissait de 2013 et 2015 (Horizon n°3 et 4) à 2018 (FREDA) pour, finalement, 2021 et 2022 (FACDAR). Le Cassard est « hors d’âge. Sa ligne d’arbres s’est cassée en pleine mer et il y a eu un incendie dans les machines du Jean Bart. Ces bâtiments sont à bout de souffle […] Il faut surveiller et réparer les fissures dans les coques et les chaises de lignes d’arbres. On a évalué ce coût à une centaine de millions d’euros dans le projet de loi de programmation militaire. » (Amiral Prazuck, audition, Commission Affaires étrangères, Défense et forces armées, Sénat, 25 octobre 2017) Mais il y a une autre solution : l’avancement de la construction des FREMM 7 et 8.

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